Les Petites Oreilles
Ces séances de conte sont souvent des premières fois pour les tout-petits, d’où l’importance d’y apporter un soin particulier. Chaque séance est ritualisée, au début et à la fin, comme une parenthèse qui s’ouvre et se referme sur un moment festif, collectif et teinté d’imaginaire.
Après m’être présentée aux enfants, j’installe mon plaid et mon sac à histoires, ôte mes chaussures et m’assois en face d’eux.
La séance s’ouvre par le rituel de début, un morceau de xylophone et monsieur Pouce qui se réveille. S’ensuit une histoire « longue », d’une dizaine de minutes. Il s’agit soit d’une adaptation d’un album jeunesse (Bébé chouette, Petit bleu et petit jaune, La chenille qui fait des trous…) soit d’une création (j’ai créé entre autres un feuilleton avec deux personnages récurrents que sont Monsieur Rat et Henri). Des thèmes communs aux jeunes enfants y sont abordés : la perte du doudou, le réconfort d’un câlin, la joie d’avoir un ami, la frustration du non, l’apprentissage de la marche…
Pour raconter ces histoires, j’utilise des marionnettes, des objets détournés (par exemple une petite pince à cheveux pour symboliser une mouche), des peluches, des instruments de musique (guimbarde, kazou, xylophone, sanza,…) et ma voix. Mon corps aussi sert l’histoire : mon buste peut représenter une maison, une montagne, mon pull servir de cachette…
La trame est simple, le récit accessible et la fin heureuse.
Au milieu de la séance, comme une respiration, une histoire à doigts ou une comptine que nous reprenons plusieurs fois.
Une deuxième histoire arrive. Prenons Lulu la Tortue. C’est une marotte. Pour qu’elle sorte sa tête, les enfants doivent toquer à sa porte. Elle est tellement timide ! Ensuite, nous lui offrons une chanson et la voilà qui danse…
Mais il est déjà temps de se quitter. Monsieur Pouce retourne au lit au son d’une boîte à musique et la séance est levée !
